7 ateliers pour former les formateurs
Former les apprenants, c’est essentiel. Pour y parvenir, former celles et ceux qui les forment est indispensable.
Avec Pédagogia, l’école des formatrices, des formateurs et des métiers de l’éducation, le Groupe IGENSIA Education investit directement dans la qualité des pratiques pédagogiques. Chaque année, l’école organise à Paris, Lyon et Toulouse plusieurs semaines d’ateliers qui mêlent neurosciences, inclusion, innovation et partage d’expériences pour réinventer la manière d’enseigner et transformer chaque participant en explorateur de nouvelles pédagogies.

Une école dans l’école pour transformer la pédagogie
Dès l’ouverture, le ton est donné : outiller, sécuriser, accompagner. Pour Cynthia Eid, directrice de la pédagogie et de l’innovation, la mission de Pédagogia est avant tout humaine : « Pédagogia est née pour outiller et sécuriser nos formateurs. Nos outils et nos publics évoluent ; nous devons les accompagner dans cette transformation, en alliant innovation pédagogique, neurosciences et inclusion. »
Elle insiste aussi sur le caractère inédit de cette démarche : « Le Groupe IGENSIA Education est l’un des seuls à avoir créé une école de formateurs et des métiers de l’éducation. C’est notre valeur ajoutée : nous investissons dans ceux qui transmettent, car leur posture et leurs méthodes conditionnent tout le reste. »
1. Neurosciences en pratique... Tête, corps, coeur
Parmi les différents ateliers proposés durant ces semaines, celui intitulé « Apprendre à apprendre – Tête, Corps, Cœur » invite les formateurs à explorer les mécanismes de l’attention et de la consolidation des savoirs en mobilisant corps, émotions et cognition.
Amandine Brigaldino, responsable de formation à IGENSIA Alternance, confie qu’elle y a découvert « plein de concepts très enrichissants sur la consolidation et la mémorisation », et affirme repartir avec « des clés pour maintenir l’attention des apprenants et les stimuler ».
Morene Ach, enseignante en management pour The American Business School depuis 18 ans, souligne quant à elle que cet atelier lui a rappelé à quel point les formateurs doivent être « extrêmement clairs », dans leurs « intentions » et leurs « barèmes pour sécuriser les apprenants », tout en admettant qu’elle oublie parfois que « pour être un bon professeur, il faut rester un bon élève : continuer à apprendre, à ajuster ses méthodes, et surtout clarifier ses attentes. »
2. Ralentir pour mieux ancrer, avec la sieste musicale
Un autre moment surprend et séduit les participants : la sieste musicale. Lumières tamisées, respiration guidée, musique douce… Ce n’est pas une pause, mais un outil neuroscientifique destiné à décharger puis réactiver le cerveau.
Cynthia Eid explique que « la sieste musicale vient rappeler qu’il faut savoir quand reposer le cerveau pour mieux le redynamiser. La musique fait partie des outils des neurosciences. Elle aide à relâcher la charge cognitive avant de reprendre un effort d’apprentissage ».
Morene Ach en ressort d’ailleurs apaisée, car « surstimulés d’informations, submergés de faits, de visages… C’est très important de prendre une pause sur le microprocesseur qu’est notre cerveau. »
3. Inclusion en action
Les ateliers consacrés à la Conception universelle de l’apprentissage (CUA) invitent les participants à concevoir des parcours capables de s’adapter à tous les profils d’apprenants.
Cynthia Eid insiste sur cette mission et affirme que « ces sessions s’adaptent à la diversité en offrant autant que possible d’outils, qui puissent répondre à chacun dans son fonctionnement, pour que personne ne soit laissé au bord du chemin. »
Et pour Morene Ach, ce besoin est urgent « compte tenu de l’état de concentration des élèves aujourd’hui ». C’est encore plus important de « trouver des moyens d’accrocher l’attention et de la garder. Le syndrome de déficit de l’attention est un vrai défi. »
4. Montessori : l’autonomie en première ligne
Les ateliers Montessori bousculent les postures habituelles : on observe, on laisse faire, on valorise l’erreur et l’autonomie.
Cynthia Eid soutient que ces modules permettent de travailler la posture d’observateur, en sortant du réflexe de « faire à la place » pour laisser émerger les stratégies naturelles d’apprentissage des apprenants. Un levier qu’elle juge essentiel pour développer leur autonomie et leur confiance.
5. Apprendre en jouant, collaborer pour réussir
Dans le Tiers-Lieu du campus de Parodi, les participants conçoivent des serious escape games pédagogiques : énigmes, scénarios, tout est pensé pour transmettre des savoirs en jouant.
Ahmed Bahloul, responsable du Tiers-Lieu, rappelle que « le serious escape game, c’est un escape game avec une intention pédagogique. On quitte le pur divertissement pour donner du sens et transmettre des savoirs ».
Avant de préciser que cette modalité mobilise à la fois hard skills et soft skills, « développe la confiance en soi, le leadership, la communication » et « la prise de décision ».
Il continue en soulignant le rôle de l’IA qui « accompagne les personnes en manque de créativité… en devenant un assistant virtuel paramétré sur les savoirs qu’on veut transmettre. »
Emmanuel Des Rochettes, formateur occasionnel à IGENSIA Alternance sur la filière RH, est, lui aussi, conquis : « On apprend que le jeu est une modalité pédagogique puissante, même pour les adultes. Cela mobilise la créativité, la résolution de problèmes, le travail en équipe… et l’erreur y est valorisée, jamais sanctionnée. »
Il imagine même cette modalité en début de cursus, pour sonder les acquis, ou en fin de parcours, pour valider les concepts clés.
6. 2tonnes... enseigner pour transformer le monde
À Toulouse, l’atelier 2tonnes projette les formateurs dans un scénario climatique à l’horizon 2050.
Ils doivent coopérer pour concevoir des trajectoires réalistes de réduction des émissions.
Beaucoup repartent avec l’envie de reconnecter leurs enseignements aux grands enjeux sociétaux.
7. Des bases de données aux cours plus solides ?
Les ateliers sur Cairn, Pearson, Xerfi ou Compilatio donnent aux formateurs l’envie de réarmer leur veille et de muscler la rigueur documentaire de leurs cours.
Pour Cynthia Eid, ce type de formation permet de « professionnaliser les pratiques », en encourageant les formateurs à mettre à jour leurs cours et à développer l’esprit critique de leurs apprenants.
Ce que Pédagogia change pour celles et ceux qui transmettent
En filigrane de chaque atelier, un réalignement profond des postures pédagogiques se dessine. Morene Ach confie qu’elle repart avec la volonté de « rester elle-même apprenante », de « clarifier davantage ses attentes » et de « trouver des moyens de capter et garder l’attention » de ses apprenants.
Amandine Brigaldino révèle s’être sentie « reboostée » : ces ateliers lui ont donné « des idées concrètes pour dynamiser ses séances et rendre les apprenants plus actifs ».
Emmanuel Des Rochettes y voit un « pas de côté » salutaire pour « challenger ses pratiques et les faire évoluer », et Ahmed Bahloul observe que beaucoup de participants arrivent « dispersés » mais repartent « motivés, structurés, confiants, avec une clarté de vision nouvelle ».
Au-delà des méthodes, tous décrivent un impact sur leur posture : ils repartent plus légitimes, plus inspirés et plus conscients de leur rôle-clé dans la réussite des apprenants.
La directrice de la pédagogie et de l’innovation le rappelle souvent : la mission n’est pas de « former à transmettre des contenus » mais de former à concevoir des expériences d’apprentissage : « Nous devons encourager les formateurs à évoluer en même temps que les pratiques. La pédagogie, c’est le monopole du cœur. »
Une dynamique d’avenir pour l’enseignement
Pédagogia n’est pas un événement ponctuel : c’est un écosystème. En quelques jours, elle redonne de la cohérence aux parcours, de la créativité aux approches et de la confiance aux personnes.
Elle agit comme un laboratoire d’idées à ciel ouvert, où chaque formateur devient explorateur, et chaque expérience vécue se transforme en outil concret à ramener en classe.
Cynthia Eid y voit un levier stratégique de transformation pédagogique : « Notre mission est de faire progresser l’enseignement en même temps que ceux qui l’incarnent. Et pour cela, nous devons leur donner les moyens, la posture et le plaisir d’innover. »
Rendez-vous à Lyon, du 24 au 28 novembre 2025, pour la prochaine session Pédagogia.
Rédaction : Lauryn BIKILE.
Direction Communication Groupe IGENSIA Education.