Entrainer son mental : la nouvelle compétence pour réussir autrement

Et si la clé d’une réussite durable ne reposait pas uniquement sur les compétences, mais sur l’état d’esprit ? Dans un monde où la performance est devenue permanente : examens, projets, choix de vie, savoir apprendre ne suffit plus. Il faut aussi savoir tenir, rebondir, avancer malgré les doutes. En un mot : entraîner son mental. À travers l’interview de Kyllian, professeur de sport et coach sportif au sein du Groupe IGENSIA Education, découvrez comment développer un mental solide, régulier et lucide face aux défis.

 

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Le bon mental, ce n’est pas nier ses émotions, c’est les maîtriser

Un bon mental ne se mesure pas à la force physique ou à la froideur émotionnelle. Bien au contraire. Comme le rappelle Kyllian Chantreau, professeur de sport et coach au sein du Groupe IGENSIA Education, « Un bon mental, ce n’est pas l’absence d’émotion, c’est la capacité à les réguler. » Inspiré par le stoïcisme, il défend une vision lucide et équilibrée de la force intérieure : être capable de rester centré malgré la pression.

Et ce mental-là, il n’est ni inné, ni réservé aux plus expérimentés. Il se développe comme un muscle, à travers l’entraînement, la répétition et l’expérience.

Une étude de Penn State montre que le simple fait d’anticiper une journée stressante suffit à réduire nos performances cognitives, et ce, même si rien de grave ne se passe finalement. 

Autrement dit, savoir gérer son mental devient une condition de réussite, pas un bonus.
 

Résilience et dépassement : pas que pour les sportifs

Dans l’univers du sport, la résilience est une évidence : c’est la capacité à se relever après un échec. Mais cette aptitude est tout aussi essentielle dans la sphère scolaire, personnelle ou professionnelle. Savoir accueillir l’échec sans se définir par lui, rester dans l’instant, rebondir et continuer. « Que je réussisse ou que j’échoue, je me concentre sur ce que je peux faire maintenant. C’est ça la force de la résilience », affirme Kyllian Chantreau.

En période de stress comme durant les examens, l’équilibre des jeunes est souvent précaire : le temps disponible pour l’étude semble rarement suffisant, les heures de sommeil sont réduites et la fatigue émotionnelle s’accumule. Ludivine., en deuxième année à l’ISCPA, confie : « Juste avant mes partiels, je fais 5 minutes de respiration chaque matin. Ça ne règle pas tout, mais ça m’aide à démarrer plus sereinement. »

Au sein du Groupe IGENSIA Education, le dispositif IGENSIA For Me témoigne d’ailleurs d’une attention particulière portée à l’équilibre global des apprenants. Mis en place d’abord à Paris, puis étendu à Toulouse et Lyon, ce programme propose un soutien psychologique, une assistance sociale, ainsi qu’un accompagnement administratif et médical.

Développer un mental solide, c’est donc aussi apprendre à s’appuyer sur des ressources adaptées pour mieux traverser ces moments de tension. C’est également, comme le souligne Aya., en deuxième année à l’IGS-RH, « faire une liste courte de trois choses à faire quand on sent qu’on perd le fil. Ça m’évite de paniquer et ça remet de l’ordre. »

Ces témoignages illustrent que la résilience, ce n’est pas ignorer le stress : c’est apprendre à le traverser avec des outils simples, à son échelle. Chacun développe des routines mentales qui l’aident à rester présent et à garder le cap, même quand la pression monte.

 

Préparation mentale : même combat que la préparation physique

Un examen, un concours, une soutenance, un entretien… Autant de situations où le mental joue autant que les connaissances. Selon le coach sportif, les règles de préparation sont les mêmes qu’en sport :

  • Temps d’entraînement
  • Organisation claire
  • Répétition des bons gestes
  • Anticipation du jour 

« Préparer un examen, c’est comme se préparer à un match. Tu répètes, tu analyses, tu t’adaptes. C’est la même logique. » C’est en mettant en place des routines efficaces que l’on remplace le stress par l’automatisme et la peur par la concentration.

Et parfois, la meilleure préparation passe aussi par le lâcher-prise. Eva, lycéenne de terminale, raconte : « La veille du bac, j’étais tellement stressée que j’ai arrêté de réviser à 20 h et j’ai regardé une série. Bien dormir valait plus que tout le reste. »

 

5 techniques concrètes pour muscler son mental

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Le mental, ça se travaille. Et ça se travaille bien. Voici cinq leviers simples, proposés par notre professeur de sport, que chacun peut adopter selon ses besoins :

1. La visualisation mentale
Imaginer un scénario de réussite avant une épreuve. Le cerveau intègre cette image comme s’il l’avait vécue.

2. Les routines mentales
Séquences de concentration avant une performance : respiration, musique, posture, geste-clé.

3. Le self-talk positif
Transformer ses pensées limitantes : « Je vais échouer » devient « Je progresse à chaque essai. »

4. La cohérence cardiaque
5 secondes d’inspiration / 5 secondes d’expiration pendant 5 minutes. À pratiquer 2 à 3 fois par jour pour réduire l’anxiété.

5. L’entraînement de la concentration
Se fixer un temps de travail sans interruption ou se reconnecter à un point focal (respiration, sensation, point fixe) pour revenir à soi.

Une méta-analyse de 112 études montre que les routines pré-performance (PPR) entraînent une amélioration de la performance de 31 % en conditions classiques, avec des gains encore plus marqués en situation de haute pression : +64 % en conditions normales et +70 % sous pression. 

Ces résultats démontrent que la mise en place de routines mentales structurées (imaginer, respirer, aligner son geste ou sa posture) ne relève pas du détail, mais bien d’un levier hautement efficace pour performer.

La rigueur mentale paie. Même (et surtout) dans les moments difficiles.

 

Fatigue, démotivation, doutes : que faire quand le mental flanche ?

Le découragement est normal. La baisse de motivation aussi. Dans ces moments-là, il ne faut pas chercher plus d’énergie, mais plus de clarté. « Ne cherche pas la motivation, cherche le sens », « Pourquoi ai-je commencé ? Qu’est-ce que je veux vraiment atteindre ? », « Les petits pas font la grande route. »

Il ne s’agit pas de faire beaucoup. Il s’agit de faire un peu, chaque jour. Et de comprendre que c’est dans la constance, plus que dans l’exploit, que se construit la vraie force.

 

L’attitude : ce qui fait la différence quand tout vacille

Motivation, discipline, régularité : des qualités qu’on ne peut pas sous-traiter. Même les profils les plus brillants peuvent s’épuiser sans une posture mentale solide. 
« Le talent sans régularité s’éteint. Ce qui fait la différence, c’est ce que tu choisis de faire quand tu n’as plus envie. », rapporte Kyllian Chantreau. 

Selon un rapport de l’INSEP, les sportifs de haut niveau citent en priorité des leviers mentaux tels que les échanges réguliers sur leurs problématiques (24 %), les techniques de respiration et de relaxation (23 %), la visualisation mentale (22 %) ou encore la gestion du stress (20 %). 

Autant de pratiques qui montrent que l’attitude mentale n’est pas un détail, mais bien un socle essentiel de la performance, qu’elle soit sportive, scolaire ou personnelle.

 

À celles et ceux qui doutent : vous êtes plus prêts que vous ne le pensez

Il reste un dernier message à transmettre, essentiel à nos apprenants :

« Le stress, le doute, la peur : ils font partie du chemin. Si c’est difficile, c’est probablement que vous êtes sur la bonne voie. Continuez, même doucement. Vous êtes plus prêts que vous ne le croyez », relate le coach sportif.

Et pour résumer tout cela, une image : « Le mental, c’est ce muscle invisible qui te porte quand ton corps veut s’arrêter. Tu as le droit de te reposer. Pas d’abandonner. », conclut Kyllian Chantreau.

 

Au sein du Groupe IGENSIA Education, nous croyons profondément que la réussite se construit dans l’équilibre entre les savoirs, les compétences pratiques… et les forces intérieures. Coacher son mental, c’est apprendre à se connaître, à se relever, à se dépasser. C’est construire une posture qui tient, qui inspire et qui évolue.

Et c’est cette démarche que nous transmettons chaque jour à nos apprenants.

 

Rédaction : Lauryn BIKILE. 

Direction Communication Groupe IGENSIA Education.

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